29/8/2009 – Le Télégramme, par Marie Laure Bourgeois
C’est dans le domaine de la peinture, que Poésie, amour de la Bretagne et émotion peuvent se conjuguer aisément : Les transparences évoquent ces lumières diffuses des cieux maritimes aux reflets troublants, tandis que l’empâtement de la matière au couteau enracine les toiles dans le territoire des légendes. Qui sont ces personnages dansants et colorés traversant le tableau comme suspendus entre ciel et mer, comme sortis d’un temps non repérable ? Lutins ou danseurs traditionnels ? Joyeux et vivants ou esprits ? A leur côtés , Ar Fest ou Breizh Parade, des pièces aux teintes profondes qui pourraient se lire comme des tapisseries : les orangés et les éclats de blanc y crèent de forts contrastes avec les bleus abyssaux et marins, sortes de mondes intérieurs où l’humain n’est qu’une infime partie du vivant. Entre paysages, vent, mer, et couleurs bretonnes, la peintre cherche le lien et trouve l’identité. Quant au visiteur, il se laisse happer par les vibrations de sa lumière si particulière…